L'incendie (26-27 février 1936)

Les élèves s'étaient couchés comme d'habitude à 20 h. ils dormaient profondément. Et pourtant, au 1e étage du bâtiment central, un garçon s'est levé doucement, s'est habillé à tâtons et gagne la porte dans l'obscurité.C'est un "nouveau". Il n'en est qu'à sa 2e nuit au collège. Voulait-il fuir une maison qu'il n'avait pas encore eu le temps de connaître ? Il ne semblait pas, puisqu'il se dirige vers l'étude qui se trouvait au rez-de-chaussée. Ce n'était pourtant pas le moment d'apprendre des leçons ou de finir un devoir... Serait-il un somnambule qui voulait regagner son lit et demain ne se souvenir de rien ? Mais voici qu'il fouillait dans la caisse à papiers, en fait un tas au beau milieu de l'étude sur le vieux plancher...

Le voici qui craquait une allumette et a mis le feu aux papiers... Après un coup d’œil satisfait sur son travail, il quitta l'étude tranquillement, remonta au dortoir et se recoucha tout habillé.

Monsieur l'abbé Petit, l'économe, au rez-de-chaussée tout près de là, venait à peine de se coucher. Soudain, il sursauta. Pourquoi ces cris dans la rue ? "St Vaast, réveillez-vous ! St Vaast, vous brûlez ! ..." l'étude était en feu , l'évacuation des lieux a été ordonnée.Le matin, à 7 heures, Monsieur le Supérieur célèbra une messe d'action de grâces. Il n'y avait pas eu de victimes ! La maison a été détruite aux 2/3.